: Génèse du projet
Par Gaëlle Hermant
A l’origine de chaque création je continue de creuser le sillon de mes obsessions autour
des thématiques qui me sont chères : les difficultés de communication entre les êtres, la
frontière si fragile entre l’inclusion et l’exclusion dans notre société, la marginalité, la folie,
l’altérité et la solitude qui se jouent dans un monde ultra connecté. Pratiquant la musique
depuis toujours, je cherche à chaque spectacle, la relation spécifique qui unit un texte à la
musique.
Née dans une famille de médecins, j’ai toujours entendu parler des patients, de leurs
trajectoires marquées par la souffrance et l’espoir, la détermination ou la résignation, la
guérison ou la mort. J’ai souvent mesuré le rôle profondément empathique que jouent
les soignants dans l’accompagnement des patients et des familles, là où la parole offre
un soutien essentiel. A mes yeux, l’hôpital s’offre comme un microcosme de toutes les
complexités sociales et humaines, mêlant la violence à une humanité inouïe. Je crois que
c’est par ce prisme que j’ai commencé à apprendre mon métier. Observer, entendre des
histoires où l’être humain est comme mis à nu face à quelque chose de plus grand que lui.
Ces moments de vérité comme des moments de suspensions dans nos vies. Je porte en
moi ces histoires. Avec Danse « Delhi », je veux creuser cette question de l’altérité, parler de
notre rapport à la mort, du refoulement, de la compassion et de nos prises de conscience.
Car si la maladie et la mort bouleversent l’individu, elles peuvent aussi libérer la parole, et
conduire à une métamorphose.
- « Dans toutes mes pièces, je travaille très précisément le rythme. Il faut lire mes textes comme de la poésie, toutes les tentatives de les raconter en violant le rythme proposé se sont toujours soldées par unéchec. (...) Je me répète à moi-même que je suis en train d’écrire non pas un texte, mais une partition musicale. » Ivan Viripaev
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