: Présentation
Nés au XVIe siècle en Angleterre, les « masques », ou plutôt masks, avaient pour caractéristiques de mêler musique, chant, danse, théâtre, décors grandiloquents... au service d’un personnage de pouvoir dont on louait les qualités. Tous éléments qui plus tard allaient s’épanouir dans le geste baroque et qu’on retrouve dans les spectacles de cour français.
Cupid & Death, masque à cinq entrées, débute par une interversion : Cupidon lance ses flèches sur deux amants et les tue, tandis que la mort pique de pointes d’amour deux vieillards prêts au trépas. Le livret du dramaturge James Shirley adapté d’une fable d’Esope imagine les conséquences de ce que l’amour devenu mort et la mort muée en amour engendrerait : un chaos majuscule où les polarités s’inversent, où la nature devient folle et les ennemis se découvrent amis…
Une déclinaison enlevée de l’amour mortifère que le duo de metteurs en scène Jos Houben et Emily Wilson, habitué des décalages et des jeux de corps et d’objets (La Princesse légère, 2017), renouvellera passionnément sur la scène de l’Athénée.
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