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Ça ira (1) fin de Louis

+ d'infos sur le texte de Joël Pommerat
mise en scène Joël Pommerat

: Notes de Joël Pommerat

En cours d'écriture

Une épopée
Portée par les comédiens
Dans une économie de moyens spectaculaires.


Il ne s’agit pas d’une pièce politique mais d’une pièce dont le sujet est la politique. Politique au sens d’interrogation sur l’humain.


Une archéologie de la pensée contemporaine
La période révolutionnaire est comme le point zéro de la démocratie : c’est un moment d’émergence, la racine des idéologies et représentations politiques contemporaines. Un moment où tout se redéfinit : qu’est-ce qu’un homme ? qu’estce que vivre ensemble ? quel rapport instaurer entre l’homme et la société ?


Je voudrais montrer l’éclosion et la mise en place d’une démocratie, montrer ce phénomène.
Montrer la pensée, les idées, les visions du monde et représentations à l’oeuvre. L’invention et l’apprentissage de la démocratie et d’un contrat social. Une phase d’invention et de pensée politique généralisées.


Montrer l’apprentissage du pouvoir par des hommes qui n’y étaient pas destinés, le désordre, l’improvisation, le combat pour imposer ses idées et principes. Etre au plus près de l’action politique à travers la représentation d’hommes et de femmes issus de différents groupes sociaux.


Montrer l’élaboration des choses, à partir de rien, à partir du bousculement de la réalité en place.
Donner à voir ce travail politique qui est profondément lié à la question des valeurs et des représentations, à des questions morales et philosophiques.
Montrer ce travail, ce labeur, cet effort. Le tragique de ça.
Montrer ce qui pousse les individus à agir.
Faire ressentir la passion de l’engagement, le pouvoir de changer la société, ce pouvoir aux mains de tous.


L’exaltation extraordinaire de ce moment.
Le risque, la peur, la fragilité humaine en dehors des images héroïques.
Entrer dans la chronologie de l’événement Partir du début (1787).
On ne peut pas comprendre l’énergie révolutionnaire, l’intransigeance, l’épuisement, etc., si on n’entre pas dans la chronologie des événements.


Démythifier
Travailler sur la révolution, c’est un peu comme travailler sur les mythes anciens. C’est une matière déjà connue de tous, appartenant à chacun, déjà traitée, une matière devenue mythe.
Faire revenir, ressortir le vivant sous les images figées.
Se Mettre au coeur des choses, à l’intérieur d’une aventure politique humaine quasiment incroyable, miraculeuse.


On ne cherche pas à représenter un ailleurs, mais à faire revivre les faits historiques : donner une sensation de temps présent au passé.
Si reconstitution il y a, c’est au sens d’une recherche de matérialisation, de concret, de vérité, pour faire réapparaître ces événements comme pour une première fois.
Il s’agit plutôt d’actualiser : « comme si » cela avait lieu « ici maintenant ».
Donner un sentiment de proximité : faire (re)découvrir au spectateur ce qu’il croyait savoir.
Chercher ce qui fait racine de notre présent dans ces situations.


On doit vivre cette pièce sur la révolution comme un instant présent. Comme si on voyait se dérouler sous nos yeux une insurrection générale dans la société.


Raconter impartialement
Entrer dans la complexité politique et humaine.
Eviter le dogmatisme, la simplification manichéenne, et aussi l’illustration.
Déployer l’histoire, ses acteurs et événements : donner les éléments pour juger.
Le théâtre n’est pas le lieu de la réhabilitation ou du jugement, mais il peut donner une autre vision des êtres et des événements.


Processus de creation


L’écriture part du travail de plateau.
La recherche se réalise par improvisations, à partir de discours, témoignages, journaux, archives et sources directes, à partir de différents récits des événements et à partir des situations historiques. Quelles situations théâtrales créer pour redonner vie à l’événement ?


Comme des inspecteurs ou un juge d’instruction, nous essayons de reconstituer une réalité dont nous n’avons pas été témoins.


Cela interroge bien sûr notre rapport au passé, et plus largement au récit. Comment raconter une histoire dont on connaît déjà la fin ?

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