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Brazza - Ouidah - Saint-Denis

+ d'infos sur le texte de Alice Carré
mise en scène Alice Carré

: Présentation

« Apprendre à nous souvenir ensemble » : la formule de l’écrivain Édouard Glissant est au cœur du travail théâtral d’Alice Carré, co-créatrice avec Margaux Eskenazi du diptyque « Écrire en pays dominé » composé de Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre et d’Et le cœur fume encore, présenté au TGP en octobre 2020. Avec Brazza – Ouidah – Saint-Denis, Alice Carré poursuit un travail entre documentaire et fiction avec un texte d’une grande force poétique. Cette double enquête sur le passé met en scène deux personnages : Melika, d’origine béninoise, qui recueille le récit de son grand-père, tirailleur engagé dans l’armée française lors de la seconde guerre mondiale, et Luz, partie faire des recherches à Brazzaville, capitale du Congo, autrefois celle de la France Libre, qui découvre les implications de sa famille dans les conflits. Des deux côtés, la résurgence d’une mémoire enfouie interroge les zones d’ombre des familles, d’autant plus que les anciens parlent peu et que les archives portent les stigmates des injustices coloniales.


En portant à la scène flash-backs et temps présent, Alice Carré raconte les histoires de familles et d’individus face à une mémoire collective occultée. Les comédiens et comédiennes passent d’une identité à l’autre, au-delà des genres et des couleurs de peau, glissant du texte à une chorégraphie, pensée par Ingrid Estarque, quand le corps devient la métaphore de la violence ou de l’épuisement.


En interrogeant l’histoire des tirailleurs africains, dont l’épisode méconnu du massacre de Thiaroye, Brazza – Ouidah – Saint-Denis éclaire l’histoire de la décolonisation en Afrique, son long effacement dans l’enseignement français, le mythe de la seconde guerre mondiale comme la vision idéalisée du général de Gaulle, et nous place devant une « Histoire orientée » aux nombreuses conséquences sur la société française contemporaine.


Et puis on est remontés dans l’Est. De la neige, j’en avais jamais vue. Ils nous donnent des vêtements d’hiver. On se sent bien habillés, mais le froid rentre quand même. De la glace partout. Cent-quatre pieds tranchés, ils nous disent. Témoignage de Malonga Mungabio

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