Créé en 1999, La Mastication des morts revient sur le lieu de sa naissance. Entre visite de cimetière et veillée funéraire, cette forme inclassable capable de balader le public du rire aux larmes embrasse la petite et la grande histoire, et livre une émouvante réflexion sur les liens entre morts et vivants....

Un Labiche gourmand, fou et drolatique... Changement d’univers. Après Cyrano de Bergerac et « La mort d’Agrippine » avec une mise en scène jouant à fond la disruption (Ah époque!), Daniel Mesguich investit Châteauroux, Labiche et le slapstick à la Mack Sennett. Vancouver, sourcil charbonneux et barbe fournie, est un père aimant, complétement aimanté à son Isménie de fille dont il dénie l’hymen, et malmène tous ses éperdus prétendus......

Vancouver est un berrichon malheureux, qui ne connaît pas bourgeois plus triste que lui dans les murs de Chateauroux. Cousin éloigné de l'Arnolphe de Molière, il ne peut se décider en effet à marier sa fille de vingt-quatre ans, Isménie. Evidemment, le jeune Dardenboeuf, avec l'aide de Galathée, sœur de Vancouver fortunée et vieille fille, va tout entreprendre pour parvenir à ses fins..

Une maison de campagne familiale où la célèbre actrice Arkadina vient se ressourcer avec son amant Trigorine, un écrivain à succès. Ce soir, Treplev présente une pièce novatrice qu’il a écrite et mise en scène, bien décidé à impressionner sa mère Arkadina. Nina, sa bien-aimée en sera l’interprète. Très vite, le petit théâtre s’installe : le lac de la propriété en toile de fond, quatre bandes de papier kraft

Nabokov disait qu’ « aucun auteur n’a créé avec plus de naturel des personnages aussi pathétiques que ceux de Tchekhov. Son humour calme et subtil imprègne la grisaille des vies qu’il crée ». Prenez la Mouette (1896). On ne s’en lasse pas. Chaque saison en offre au moins trois ou quatre. C’est au tour d’Isabelle Hurtin (Cie du NESS) de la mettre en scène, dans la traduction d’Antoine Vitez

Dernier spectacle de la saison du Parvis, samedi soir avec La Mastication des morts de Patrick Kermann mis en scène par Solange Oswald du Groupe Merci. Une troisième soirée et toujours autant de public, sans doute séduit par le bouche à oreille de ceux qui était au haras il y a une dizaine d’année pour la première interprétation du spectacle....

Quand ils se rencontrent pour la première fois dans Intrigue et Amour, elle est côté jardin tandis qu’il est tout à l’opposé du plateau, côté cour. Cette distance scénique pour figurer la distance qui sépare la roturière Louise Miller de Ferdinand Von Walter, fils du président du même nom. L’on devine d’emblée que leur amour est aussi simple et pur qu’il est socialement inacceptable, donc impossible.

Le public se penche pour voir ce qu'il y a dans ce grand cylindre sombre autour duquel il est installé. Un "mur de la mort" du genre de ceux ou les motos tournaient dans les attractions foraines. De cette pénombre, des visages et des corps apparaissent pour nous raconter une "brève histoire du XXème siècle" adaptée du livre réputé inadaptable de Patrick Ourednik. Une succession d'images de ce siècle défunt qui tournent en boucle comme les motos...