Jonathan Capdevielle fait son entrée comme artiste associé au Théâtre de Gennevilliers en reprenant pour quelques soirs « Saga », exquis bijou librement autobiographique....

Jonathan Capdevielle revisite ses souvenirs d'adolescent dans la région de Tarbes, terre d’innocence et d’apprentissage ,et replonge dans les arcanes tragicomiques du cocon familial. Avec Saga, il signe une autofiction théâtrale sincère mais anecdotique....

Entre le sommeil et l’éveil, l’onirique et le cauchemardesque, ce spectacle prend la forme d’un songe. Le personnage s’élance, fuyant ou poursuivant des bribes de son passé. Tiraillé entre l’univers familier de l’enfance et celui plus incertain de la mort, le jeune homme est perdu. Heureusement, l’intruse qui hante son sommeil le guide....

Saga, le titre relève du souffle épique, et pour cause: la pièce utilise du matériel autofictionnel, tout comme le précédent Adishatz/Adieu, créé par Jonathan Capdevielle en 2009. Il s’agit d’une grande quantité de vidéo et souvenirs familiaux que Capdevielle a repris et synthétisé sur scène, donnant à voir mais surtout à imaginer un lieu mental au spectateur.

Le performeur Jonathan Capdevielle continue de tourner avec Saga, sa dernière création qui plonge dans ses souvenirs d'enfance. Rencontre avec celui qu’on appelait « Jojo »....

Dans le noir, on devine la masse d’une montagne, posée sur le plateau nu. En lettres lumineuses, le décor de Saga – joué encore ce vendredi soir à l’Arsenic – s’installe. A l’écran, le scénario s’écrit, recule, se réinvente. Il plonge le public dans les souvenirs mis à nu du tendre et sulfureux Jonathan Capdevielle (38 ans).

Que faire de la masse confuse des souvenirs et traumas de l’enfance ? Les jeter, les mettre en forme… les jeter dans une forme. Le comédien et metteur en scène Jonathan Capdevielle, né à Tarbes, a grandi dans le village pyrénéen du Ger, passant beaucoup de temps avec sa sœur et son copain dans une boulangerie qui s’est révélée être un abri à trafics (d’armes, de faux chéquiers…). Après Adishatz...

Première du spectacle lundi soir devant une salle du Parvis ou il ne restait plus une place. Après notre avoir adressé un Adishatz à fleur de peau il y quatre ans, Jonathan Capdevielle signe avec ce Saga, un second spectacle qui remonte un peu plus son histoire personnelle. Il nous fait découvrir au travers des yeux du pré-adolescent qu’il était une boulangerie nichée dans un bois du côté de Ger, entre un beau-frère qui braque des supermarchés...